Je vous présente...
Je vous présente Gros Bill.
Gros Bill c'est mon patron. Enfin c'est c'est le Directeur Commercial de ma boite. Au dessus de lui il y a Eros Ramazzotti mais on en parlera une autre fois.
Un jour Gros Bill raconte à une collègue: " Je déteste tellement David Lacorne (c'était notre Directeur Pôles Techniques qui a été remercié, euh pardon qui a décidé de poursuivre sa carrière ailleurs) que le matin, en lui serrant la main, je ne lui dis plus "bonjour David" mais juste "David". Roooooo, et ce pauvre David qui ne se doute de rien! C'est dur!
J'avais oublié cette histoire quand j'y repense un matin, juste avant de croiser ledit Gros Bill. Il est dans le bureau avec Salah, l'un de nos Ingénieurs Techniques, que j'apprécie beaucoup et que je salue chaleureusement. Je me tourne ensuite vers Gros Bill qui me tend la main et me dit: "Clarence"! Et là, je pouffe dans ma tête! J'ai un sourire jusqu'au oreille, qu'il ne voit pas. Mais mon visage devient sérieux, presque grave. J'efface rapidement le sourire que j'offrais à Salah et, en me tenant mentalement les côtes à force de rire sous cape, je tends la main à Gros Bill et réussis, parce que ce n'est pas facile malgré ce que l'on croit, à garder le plus parfait des silences! Scié qu'il était le Gros Bill! Et dire que j'aurais pu faire ça sans même m'en rendre compte. C'aurait été dommage.
C'est idiot, je sais, mais j'ai ensuite débutéma journée tout guillerette.
Et voilà donc Gros Bill, le type qui joue la montre avec la retraite et réussira bien à faire couler la boîte avant qu'elle ne le cueille tant il est passé maître dans l'art d'être désagréable sans en avoir l'air, d'être odieux mais tellement sur le fil qu'un malaise vous hante à son contact sans que vous puissiez en identifier l'origine exacte, de vous agresser sournoisement et sans vague. En résumé, l'art de faire fuir les gens... ou de les rendre malades.
